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mardi 31 décembre 2013

Un regard sur le train-train quotidien.

Dans la série: Exhumons les vieux dossiers, je vous présente ce soir un ancien travail sur les voies ferrées situées boulevard Péreire au débouché de la gare Saint-Lazare. Avec juste un bon travail de contrastes et de saturation, on arrive sur un surprenant résultat à base de bleu. Je n'irais pas jusqu'à dire que la dire que la SNCF est le pays des Schtroumpfs, mais quand même!  


D'abord, on arrive le long de cette grande tranchée ouverte dans le ventre repu de la ville et l'on découvre telle les tripes de celle-ci le transit quotidien fait d'allers & retours  de tous ces gens qui, comme les bactéries font la vie de l'organisme.

Il fait froid. C'est un matin d'hiver et l'air est sec. Un de ces matins où la buée exhalée par la bouche forme cette vapeur de buée qui semble vouloir remplacer les nuages que l'on ne voit nul part dans les nuées. La lumière est drue et projette sur le trottoir les ombres irrégulières des grilles qui empêche le pékin moyen de s'éfondrer 10 mètres plus bas sur les voies. Je marche le long de cette succession hypnotique de barres déformées par les jeux de la diffraction et à un moment mon regard obnubilé se tourne vers le bas et je découvre cette perspective fascinante sur la mécanique du monde. Là, coule le sang de la ville, ce qui en fait la force, ce qui l'anime... Sans ces globules, le corps reste sans vie



Puis le regard se baisse et l'on arrive sur l'ossature de la chôse.  Telles de monstrueuses vertèbres, les portiques couvrent la voie avec toujours cette opposition entre, les bleus du métal et les couleurs chaudes du remblai.


On assiste ensuite à la lancinante noria des trains de banlieue qui apportent à cette Babylone moderne les millions de fourmis qui l'animent et la font vivre.


Une vue de l'ossature de la bête.



 La même en N&B


Et soudain, un train surgit...



Le long des caténaires se dessinent les artères de l'urbs et la lancinante noria de ces allers-retours qui nourrissent l'insatiable bête.































Pour finir, une dernière structure.



 Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Passez de bonnes fêtes de fin d'année...

A l'année prochaine.

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